• Récit de l'Afrique

    Au cours de notre randonnée dans les vastes plaines s'étendant au sud du lac Edouard, nous arrivons continuellement au bord de la rivière Rutshuru qui, en certains endroits, est aussi large que le Rhin à Bâle et dont les eaux tièdes s'écoulent dans le lac Edouard. C'est le paradis des hippopotames. Dans cette région, les hippopotames, qui passent la journée dans l'eau, sont extraordinairement nombreux. Un zoologiste belge a eu la curiosité de compter ceux qui fréquentent une rivière analogue, et il est arrivé au nombre incroyable de 2087 sur une distance de trente-deux kilomètres; cela équivaut à un animal tous les quinze mètres. On ne comprend pas très bien de quoi ces énormes bêtes peuvent bien se nourrir pour assurer leur croissance elles pèsent jusqu'à deux mille kilogrammes. Au moment où il voit le jour, le bébé hippopotame ne pèse pas plus de trente à trente-cinq kilogrammes; il atteint l'âge adulte au bout de quatre ans environ. Nous quittons notre auto, qui nous a amenés à proximité de la rivière et, le long d'un sentier, nous descendons vers la rive où nous aurons l'occasion d'observer les pachydermes d'une dis-tance de quelques mètres à peine. Dans l'eau trouble, les corps pesants se déplacent en avant et en arrière, provoquant des vagues et des tourbillons. Tout à coup, une tête monstrueuse émerge, et l'animal ouvre toute grande sa gueule immense. Alors apparaissent les canines, dont l'ivoire est d'un grain plus fin que celui des défenses d'éléphant; puis l'animal semble bâiller et re-ferme la gueule. Cette sorte de bâillement dans l'eau a une signification toute spéciale; l'animal ne s'y livre pas parce qu'il serait fatigué, il veut tout simplement prouver par là que dans son domaine aquatique il est seul maître et seigneur. Son bâillement est une menace et un avertissement. Les mâles bâillent ainsi l'un en présence de l'autre; lorsqu'un mâle s'approche de trop près d'un groupe qui lui est étranger, le «chef de famille» l'accueille par un puissant bâillement. Dans les jardins zoologiques, on a fréquemment l'occasion de voir des hippopotames faisant exécuter à leurs mâchoires cette sorte de gymnastique; même les hippopotames nains de l'Afrique occidentale s'y livrent. A noter cependant que dans les jardins d'acclimatation, ce geste n'a plus le sens d'une menace, les hippopotames découvrant bientôt que c'est le meilleur moyen d'obtenir du public une friandise quelconque, tout le monde prenant plaisir à envoyer quelque chose dans ces gueules largement ouvertes. Mais ici, dans le Rutshuru, le bâillement n'a rien perdu de sa signification primitive, et il ne serait pas recommandable de s'approcher de trop près d'un hippopotame ouvrant une gueule menaçante. Ces pachydermes sortent de l'eau avec une rapidité surprenante, ou bien ils n'hésitent pas à attaquer les embarcations lorsqu'ils se croient en péril. Bien que les hippopotames soient de purs végétariens, ils peuvent infliger de terribles blessures à l'homme ou à leurs congénères. Nous avons vu des photos de noirs ayant été presque coupés en deux par un coup de mâchoires, parce qu'ils s'étaient imprudemment aventurés dans le royaume des hippopotames, qui n'admettent aucune intrusion. Pendant la journée, ces ani-maux restent dans l'eau; parfois, ils se prélassent en groupes sur un banc de sable ou se laissent doucement entraîner par le courant, pour revenir en nageant à leur point de départ. Grâce à la forme aérodynamique de leur corps, ils se déplacent rapidement sous l'eau. Leurs principaux organes de contact sont disposés à la manière d'un périscope, seuls les naseaux, les yeux proéminents et les courtes oreilles apparaissent au-dessus de l'eau. Notamment dans les con-trées où ils sont pourchassés, les hippopotames somnolent dans cette position; aussi est-il souvent difficile de les repérer. A proximité d'un petit cours d'eau coulant près de Nairobi, nous nous sommes dissimulés dans d'épais buissons et avons attendu une demi-heure, un garde-chasse nous ayant déclaré qu'il y avait des hippopotames dans la région. En fin de compte, nous eûmes l'impression de voir une ombre se déplacer entre deux eaux, puis tout aussitôt, sans le moindre bruit et sans aucune agitation de la surface, deux naseaux, deux yeux et deux petites oreilles émergèrent. Ces dernières faisaient des mouvements presque imperceptibles pour se débarrasser de l'eau; l'instant d'après, nous perçâmes la respiration de l'animal, qui plongea silencieusement dès qu'il eut remarqué notre présence. D'une région à l'autre, le com-portement des hippopotames peut varier beaucoup. Près du Rutshuru et de la rivière Semliki, qui coule plus au nord, et où la chasse est interdite depuis longtemps, les bêtes ne se connaissent pas d'ennemis et se sentent en sécurité. Sans se gêner le moins du monde, elles font leur révé-rence aux visiteurs, qu'elles menacent cependant s'ils ont l'audace de s'approcher de trop près. Mais là comme partout ailleurs, il est rare de rencontrer des hippopotames sur la terre ferme; parfois, de bon matin, on a la chance d'en découvrir quelques rares exemplaires se nourrissant des feuilles d'un arbrisseau quelconque, ou qui suivent une passée pour regagner la rivière. Sur les bords du cours d'eau, on distingue nettement les lieux d'entrée et de sortie, qui se pré-sentent souvent comme des passées fortement piétinées, parce que les animaux les utilisent régulièrement. Dès que tombe le crépuscule, les hippopotames sortent de l'eau; par familles entières, ils s'en vont pâturer. De leur gueule large et informe, ils arrachent des feuilles et de l'herbe; il semble qu'il s'agisse là d'une activité plutôt pénible si l'on en juge par la gaucherie de leurs mouvements. Il faut à ces bêtes plusieurs heures pour satisfaire leur faim; on a l'impression que la nature n'a pas été très heureuse dans le choix des «instruments» qu'elle leur a remis pour la recherche de la nourriture de chaque jour. Il est fort probable qu'autrefois, les hippo-potames vivaient surtout de plantes aquatiques, ce qui leur permettait de se nourrir bien plus facilement. Dans certaines contrées, ils passent leur existence dans des lacs et des marécages, où ils sont de temps à autre exposés à une grave menace: nous voulons parler du desséchement de leur habitat.

    Liens utiles pour organiser votre voyage :

    www.bag-bagage.com

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hippopotamidae

    http://www.nouvelles-frontieres.fr/destinations/voyages-afrique/
     

     



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  • Récit de Hossegor

    Hossegor mélange les genres. Dans les jardins, fleurissent mimosas et genêts. Dans les rues, les surfeurs arborent des maillots bariolés et démesurés pour aller défier les vagues dont on entend, avant même de les voir, l'infatigable ressac. En front de mer, le site classé du Sporting Casino, fleuron de style basco-landais, incarne le chic de la station balnéaire dont la plage attire le tout-venant, tandis que les habitués lui préfèrent celle de Messanges, plus familiale. Au nord d'Hossegor, au bord du lac marin (le spot huppé), les cabanes des ostréiculteurs ponctuent les berges lacustres de leurs camaïeux de bleu. On se régale du petit goût de noisette de l'huître d'Hossegor, visitée deux fois par jour par la marée, dans un silence envoûtant. C'est l'appel des terres...

    Gourmandises Landaise

    Le vent dans les branches secoue à peine l'immense forêt de pins maritimes, de chênes et de chênes-lièges à l'épaisse écorce toujours prélevée. Autre lieu, autre lumière. La clarté animée de la côte fait place à une lumière douce, couleur miel, qui se glisse entre les arbres jusqu'à Saint-Vincent-de-Tyrosse où la brocante des Oliviers s'est bâtie une solide réputation dans la réfection de sièges, avec du linge de lit d'Espagne et d'Italie.  Un peu plus tard, à Tilh, les couleurs joyeuses des poteries de Terafeu-Terafour égayent une vaisselle faite à la main en terre réfractaire. Que choisir entre cette cocotte rebondie et cette drôle de main à sel, de laquelle on retire une poignée ? Les Landes de Gascogne, profondes et sereines, mènent alors au domaine de Sengresse, à Souprosse.
    Arènes et bayadères

    À un couple de kilomètres, nous voici à Mugron. On pénètre dans Rouge Garance, avec curiosité et retenue, presque comme dans une église. Bien sûr, il y a la charpente majestueuse de ce chai du XVII' siècle, mais il y a surtout ce parfum d'ailleurs. Ici, c'est le point de rencontre de tous les Suds ». Des objets uniques arrivent des ateliers du monde entier. Le rêve se prolonge dans les arènes de Condrette, classées parmi  les plus belles de France, avec leur forme en fer à cheval. Les Landes de Gascogne reprennent leurs droits jusqu'à Magescq où Quitterie Delfour, à la tête d'Artiga, revisite les traditionnelles toiles basques « Rideaux, nappes, torchons... Les tissus bayadères racontent l'art de vivre et la richesse des Landes. »
     


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  • Faire vos bagages et découvrir la Provence

    Commencez par le site de Saint Blaise

    La situation géographique de l'oppidum, très certainement à l'origine de son implantation, ne lasse pas d'être particulière. Un regard porté à la carte au 11200 000e permet d'apprécier sa singularité. Cinq composantes dominent : la mer, le Rhône, l'Étang de Berre, les petits étangs et la Crau. La mer, c'est avant tout le golfe de Fos, aujourd'hui défiguré par les ambitieux projets de métallurgie méditerranéenne. Visibles de partout dans ce plat pays d'allure lagunaire, les hauts-fourneaux de la Solmer et les silos de stockage que chaque compagnie pétrolière a plantés en pépinières bouleversent le paysage par leur futurisme déjà dépassé. Il y a trois millénaires, ce n'était qu'un golfe, mais pour des navigateurs antiques, sa profondeur (environ 12 km) et sa largeur (12 km également en moyenne) présentaient le plus haut intérêt : ii constituait un secteur parfaitement abrité, entre le Cap Couronne à l'Est et l'un des bras du Rhône à l'Ouest. Pour Saint-Blaise, la mer représentait les premiers contacts et l'approvisionnement assuré en produits de luxe venus d'Etrurie et de Grèce.


    Le Rhône : fleuve impressionnant et puissant, il a formé un énorme delta au profil variable. Son accès en était faci-lité par sa division en de nombreux bras. Son intérêt résidait dans son cours orienté plein Nord. Sa large vallée (et éventuellement certaines parties navigables du fleuve lui-même) constituait le lien le plus direct avec l'intérieur de la Gaule, et même de l'Europe centra-occidentale. On n'oubliera pas que les deux fleuves les plus gros de l'Europe intérieure prennent leur source pratiquement dans le même massif du Saint-Gothard, le Rhin qui se dirige vers le Nord, le Rhône qui descend vers la Méditerranée. La haute vallée du Danube n'en est, de plus, éloignée que de fort peu. C'est dire le rôle fondamental que le delta du Rhône allait jouer dans les premiers temps de la navigation en Méditerranée occidentale. L'Étang de Berre, avec ses 15 000 ha de superficie (condamné d'ici 3 000 ans à se transformer en simple plaine sèche) constitue un énorme plan d'eau à l'abri des marées, qui a très tôt attiré les populations préhistoriques : elles y trouvaient une réserve inépuisable de poissons et de coquillages. Les pirates du premier millénaire avant J.-C. l'évitaient parce que le seul lien avec la Méditerranée, la passe de Caronte, ne devait être praticable que pour une circulation locale en barques, et qu'au demeurant son étroitesse lui servait de protection. De par son étendue, l'étang favorise l'établissement d'un micro-climat propice aux cultures hâtives : aujourd'hui encore, fruits et légumes y arrivent à maturité avec près d'un mois d'avance sur l'arrière-pays. En somme, un havre de tranquillité et de prospérité. Tout son pourtour est parsemé d'oppida perchés qui ont succédé aux premières stations néolithiques. Dans son secteur occidental, entre le delta et la Crau, une « poussière » d'étangs saumâtres s'y sont formés au fond de cuvettes profondes l'Olivier à Istres, Rassuen, Citis, Lavalduc, le Pourra, Engrenier, l'Estomac, susceptibles, comme on le verra plus loin, d'avoir fourni dans les temps les plus reculés une substance extrêmement précieuse, le sel, et que nous considérons comme la raison d'être initiale de la fondation dès le Ville siècle av. J.-C. de l'oppidum de Saint-Blaise. Ces étangs, qui ne sont pas en général reliés entre eux, isolent des hauteurs propices à des positions fortifiées naturellement, et dont l'implantation en retrait du rivage marin comme du bord de l'Étang de Berre, représentait un facteur supplémentaire de sécurité. Enfin, la Crau : le « champ de pierres » héracléen, vaste désert à peu près stérile et plat, et dont le réseau hydrographique se déverse précisément dans les étangs. Sa platitude y a favorisé l'installation d'une base militaire aérienne, près d'Istres : le grondement incessant des réacteurs vient perturber en été le doux grincement métallique des cigales, dont s'accommoderaient plus volontiers les fouilleurs de Saint-Blaise. Dans l'antiquité, et jusqu'à une époque fort peu lointaine, la Crau représentait le trait d'union entre l'arrière-pays provençal (Arles, les Alpilles, Saint-Rémy-de-Provence) le golfe de Fos : des voies de trafic rapides, sans obstacles naturels la traversaient alors.


    L 'emplacement de Saint-Blaise


    Depuis le golfe de Fos, un littoral de quelques centaines d'hectares (qui existait peut-être aussi l'antiquité) sépare le grand plan Engrenier-Lavalduc du rivage. On a
    bien recherché délibérément la proximité des étangs, comme protection( comme source d'approvisionner en sel. Saint-Blaise occupe le Nord-Ouest d'une sorte de presqu'île à plan carré de 6 km de diamètre.  Il est certain qu'il jouissait d'une position privilégiée, lui permettant de contrôler la mer, l'Étang de Berre et les relations qui seront établies plus tard entre Arles-le Rhône et Marseille. L'éperon rocheux sur lequel il est installé lui fournissait une défense naturelle très importante dans cette zone de petites collines et de plans d'eau ou de marais, puisqu'il domine les étangs de 30 à 50 m selon les endroits. Occupant une superficie de 5 ha et demi, il se compose de deux petits plateaux coupés entre eux par une dénivellation de 15 m environ. Le plateau inférieur ou Ville Basse culmine à environ 50 m d'altitude, le plateau supérieur ou Ville Haute à près de 65 m. Du point de vue de sa nature géologique, l'éperon rocheux se compose d'un étage inférieur de 2 m de calcaire gréseux et de 1 m de calcaire bioclastique. Au-dessus, 6 m de
    Burdigalien moyen marneux. L'enssablement du plateau est formé par l'Helvétien gréseux. Le sous-sol de cette zone regorge d'eau douce, et c'est un avantage de plus pour l'habitat de Saint-Blaise. A l'heure actuelle, les Salins du Midi doivent encore, malgré un barrage souterrain à l'extrémité de Lavalduc, rejeter à la mer 25 000 m3 d'eau douce par jour pour protéger le degré de salinité de l'étang. Cette eau, qui sort en de multiples endroits, contraint les mêmes Salins du Midi à pomper en permanence dans l'étang pour lui maintenir un niveau acceptable pour les riverains.

    Site Internet pouvant vous aider

    http://lithotheque.ac-aix-marseille.fr/Affleurements_PACA/13_stblaise/13_stblaise_index.htm

    http://www.bag-bagage.com/content/36-valise-marseille

    http://www.bonial.fr/Marseille/Promos/Valise-A-Roulettes

     


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  • Ce que j'aime du voyage c'est l'étonnement du retour !


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  • Une époque resurgit. Il faut prendre le temps de déchiffrer ces peintures, se faire expliquer par le menu le rôle des personnages. Voilà la vie familiale du prince et de son épouse : la princesse se promène, un parasol à la main ; deux femmes l'épient de leur fenêtre. Plus loin, Vidjaya débarquant à Ceylan, l'éléphant Nalagiri que l'on essaie d'apprivoiser, Brahmane le cruel qui se fait livrer les petits enfants de Vessantara, Bouddha triomphant revenant vers sa femme après avoir atteint son illumination spirituelle. Voici le roi recevant un ambassadeur, le châtiment d'une esclave, des frères qui, sauvés d'un naufrage, érigent un sanctuaire en bois de santal... Tout cela est vivant, comme dans une séance de voyance, coloré, humain, sans vulgarité. Et cette petite princesse mourante nue dans les bras de ses compagnes éplorées, la tête inclinée... J'aime le regard tendre, inquiet, douloureux des trois compagnes qui sou-tiennent à demi celle qui va les quitter. Griffiths, qui adorait cette peinture murale, disait « qu'aucune fresque ne l'a jamais surpassée dans les Annales de l'art. L'école florentine, ajoute-t-il, aurait pu fournir un meilleur dessin, l'école vénitienne de meilleures couleurs, mais ni l'une ni l'autre n'aurait réussi à y mettre tant d'expression. » Ces visages vous transportent dix siècles en arrière.

    On découvre les princes et les gens du peuple, les fêtes profanes et la ferveur mystique, la vie avec ses joies et ses drames. Les êtres sont beaux, gracieux, bien en chair, les hommes ont des gestes harmonieux, des attitudes de seigneur. Les femmes sont infiniment séduisantes avec leurs yeux en amande, leurs épaules dodues, leur poitrine abondante comme celle des stars de Hollywood, globes toujours étrangement sphériques et haut placés. Elles ont les hanches sinueuses. Une évocation à la mystique et sensuelle

    De tout évidence, un style s'est imposé et toutes les femmes se ressemblent. Et l'on se demande s'il ne s'agit pas d'une transposition systématique, comme se ressemblent toutes les femmes de Renoir, de Gauguin ou de Matisse qui se reconnais-sent à cent lieues... Étaient-elles toutes si belles vraiment, si charnellement attirantes, ces femmes des premiers siècles du bouddhisme? En quittant Ajanta, ne cherchez pas à revoir les temples nus, les premiers, ceux que n'enjolive aucune fresque. Ils vous paraîtraient lugubres et tristes comme des tombeaux...


    Les sanctuaires d'Ellora.
    A 15o kilomètres de là, à Ellora, d'autres temples hypogées furent découverts. Taillés dans le flanc oblique d'une colline, certains sont à ciel ouvert. Ce sont les plus beaux et vous les visitez avec la complicité du soleil qui joue admirablement sur la pierre sculptée... Des escaliers taillés dans le roc mènent aux étages supérieurs. Une grande cascade éclabousse la façade ajourée d'un sanctuaire. Les temples sont ici plus disséminés qu'à Ajanta. On n'y découvre aucune trace de fresques, mais l'architecture, le linge de maison et la sculpture y sont d'une plus grande richesse. Comme la construction de ces sanctuaires s'échelonne sur près de huit siècles leur style diffère : douze temples sont bouddhiques, cinq jaïns, dix-sept brahmaniques. Les plus anciens, d'époque bouddhique, ont été creusés. le Ille et le Vile siècle. Ils sont sévères et solennels. Des statues de Bouddha fleurissent partout •'I éclairent de leur sourire l'austérité des lieux. On les aperçoit dans tous les angles, dans toutes les postures, minuscules. 


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